Crise professionnelle ?

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Crise ou changement de cycle ?

La quarantaine pointe son nez et l’entourage aura beau nous avertir qu’il s’agit d’une période de changement, on s’en fiche complètement …. Enfin jusqu’à ce qu’un jour notre mode de vie nous lasse.

Il peut être perturbant de se lever un beau jour en se disant : « j’en ai ras le bol, le boulot c’est pas mon truc ».

On s’est donné à fond pendant des années et, un beau jour, on n’a plus envie de «trimer pour un patron», on se dit qu’on aimerait bien donner du sens aux choses. On veut prendre du plaisir dans son activité !
N’avez-vous jamais entendu parler d’une connaissance qui gagnait bien sa vie et a tout plaqué pour aller fabriquer du fromage en Auvergne, élever des chèvres en Ardèche ou devenir pizzaïolo dans son camion ?
A vrai dire, je ne suis pas certaine que le travail ce soit vraiment le truc de quelqu’un…
On choisit une orientation scolaire et professionnelle bien souvent en fonction de son environnement familial, de son milieu social, de sa volonté de faire partie de la société…. comme on nous l’apprend depuis tout petit.
Lèves toi à 7 h pour ta journée d’école ou de travail; tu es un bon citoyen, tu pourras t’acheter une belle voiture quand tu seras grand ! Tu auras une maison, un super téléphone et tout plein de choses….
Tu auras aussi des crédits, de la pression, du stress au travail, de l’agacement sur la route…

Ne culpabilisez pas si vous avez soudainement envie de changement.
Nouvelle orientation, changer de carrière, de métier à 30 ans, 40 ans ou 50 ans, il n’y a pas de période interdite !

Le rapport au travail

Il existe de nombreuses études et sondages qui parlent du rapport au travail mais ce n’est pas le sujet de l’article. Sachez simplement que vous qui vous reconnaissez dans ces premières lignes, vous n’êtes pas seuls.

Dans l’enquête d’Opinionway réalisée en 2016, 2/3 des français interrogés ont estimé que leur rapport au travail avait changé à la quarantaine.
« Un français sur cinq a le sentiment d’occuper un bullshit job » d’après l’étude Randstad sur le sens au travail du 30 avril 2019. Les quarantenaires se posent des questions que leurs parents n’imaginaient même pas ! Les jeunes eux ne n’envisagent pas d’être enchaînés à un emploi, une maison, une région, un pays… ils essaient des solutions de travail différentes.
Crise économique, politique, environnementale, sociétale…. La faute à ce monde qui change et ne nous garantit plus la satisfaction de nos besoins primaires et fondamentaux.Parenthèse pour ceux qui ont entendu parler de la pyramide de Maslow, d’Herzberg ou des théories motivationnelles… 

Des questions qui nous perturbent

Ne-soyez-pas-inquiet

Qui a dit qu’on devait choisir un métier, une voie et y aller jusqu’à ce que mort s’en suive ?
Est-ce le bon moment ? Est-ce que je fais le bon choix ? Est-ce que je vais y arriver ? Que vont dire mes proches ?
Il n’y a pas de bonne réponse à toutes ces interrogations  mais des leviers qui vous éclaireront pour vous décider et faire le bon choix.

Ils nous titillent... les signes qui ne trompent pas

L’être humain a peur du changement.
Je généralise un peu, certains ne prennent du plaisir que dans le changement mais ce n’est pas la majorité. D’ailleurs comme c’est atypique, dans le milieu professionnel ils sont qualifiés de « slasheurs ». Pourtant ils choisissent souvent de prendre le meilleur du monde professionnel et n’hésitent pas à changer quand cela ne leur convient plus. Ils ont beaucoup d’expérience et ont également beaucoup à apporter mais ils peuvent effrayer un employeur…
Pour la plupart, plus stables (sans jugement aucun), quand on est bien installé dans sa vie et qu’on a une certaine sécurité, c’est plus difficile de se mouvoir.
Or on change souvent suite à une période critique ou par la force des choses. C’est certain, il vaut mieux ne pas attendre que l’on n’en puisse plus. Burn-out, bore-out, ennui ou crise … ce ne sont pas les meilleurs moments pour changer. Ils vous incitent à prendre des décisions sous le coup de l’émotion, du stress, de l’influence d’autres acteurs. Quand on commence à avoir une petite voix qui nous dit chaque matin, « j’ai pas envie d’y aller ». Si on commence à sentir une « boule dans le ventre » rien qu’à l’idée d’affronter la nana de l’accueil ou devoir afficher son plus beau sourire pour le chef… c’est peut être le signe qu’il faut envisager du changement.

Il est temps de poser sa réflexion

De nombreux articles vous parleront des signes à ne pas ignorer.
Un petit coup d’œil rapide sur un article du site de cadremploi pourra vous apporter un éclairage, celui-ci est simple et efficace.  
Certains signes seront précurseurs de plus grands changements que d’autres…. 

exemples

Les réflexions courantes

  • " Je ne gagne pas assez "

    On peut regarder la concurrence. Si le marché offre mieux dans un environnement qui ne vous chamboule pas tout, alors pourquoi rester et être frustré ?

  • " Je m’ennuie "

    On a fait le tour de son job dans le contexte actuel mais peut être que chez un autre employeur mon travail me plaira de nouveau. Le changement c’est peut être juste le contexte.

  • " Je ne m’entends plus avec mes collègues ou ma hiérarchie "

    Si on compte le temps de sommeil, on passe plus de temps au travail qu’avec sa famille ! Cf. au dessus !

  • " Je veux être en phase avec mes valeurs "

    Un job qui vous oblige à prendre des décisions ou à agir en dépit de vos valeurs, vous met en distorsion. C’est intrinsèque et c’est difficile. Vous n’avez pas vraiment de choix. Ces situations sont certainement celles qui mènent aux plus grands changements.

Prendre conseil

Bien sûr, vous avez envie de changer, vous commencez à vous faire à l’idée et vous avez besoin de vous conforter en demandant autour de vous. Mais voilà, les amis même lorsqu’ils sont bien intentionnés vont vous conseiller avec leur angle de vue, leurs valeurs et leurs croyances limitantes.
Vous avez déjà entendu ces petites phrases anodines mais qui sont encrées : « je n’y arriverai jamais,  c’est trop dur », « L’argent ne fait pas le bonheur », « il faut travailler pour réussir », « je suis trop vieux pour apprendre », « Je n’ai pas le droit à l’erreur », etc…
Vous avez aussi vos propres croyances et ajouté à vos doutes, vos inquiétudes, voilà encore un frein au petit espoir de mouvement que vous alliez entreprendre.

Dans ces situations, vous pouvez vous faire conseiller par des professionnels, ils vous apporteront un éclairage neutre en fonction de leur spécialité (coach, consultant, spécialiste en bilan, etc…)
Les professionnels vous aideront à poser les choses avec un spectre large et sans jugement.

N’hésitez pas à investir sur vous-même et vos projets sans vous limiter. Quel meilleur investissement pourriez-vous faire ?

deux femmes en entretien

La peur du changement est naturelle

La peur, réaction émotionnelle en présence d’un danger, est une émotion primaire importante dans l’histoire de l’humanité.
Elle a permis à l’espèce humaine de survivre dans des environnements hostiles. 

Elle est encrée profondément mais nous ne l’utilisons plus ou quasiment plus pour survivre dans  nos environnements modernes et en paix.
Cette émotion permet de réagir vivement, urgemment, fortement à l’approche du danger (fuir, se battre, crier..) mais nous n’avons plus ce besoin de chasser et de nous protéger d’une nature hostile.
La peur apparaît dans des contextes anxiogènes, stressants, oppressants, inconnus….

Quand on parle de crise depuis des décennies, c’est un peu anxiogène non ? Chômage, de mondialisation, délinquance, insécurité, guerre, maladie, risques, etc. autant de sujets qui peuvent éveiller cette émotion.

On gagnerait peut être à partager les journaux des bonnes nouvelles plutôt que celui de l’escalade de la peur et des images choc dans la presse, vous ne pensez pas ?

Nous, simples humains constitués d’émotions, nous réagissons… Nous réagissons avec un sentiment de peur. La peur de se tromper, peur de prendre des risques, peur de dire non, peur d’être exclus, peur de ne pas y arriver…

Avancez !

« Je ne perds jamais ! Des fois je gagne, des fois j’apprends »

Nelson MANDELA

Alors oui, réfléchissez, posez-vous les bonnes questions, analysez, doutez, etc… mais surtout agissez.
Même si l’action représente toujours un risque, les risques ça permet d’avancer.

Saviez-vous que les plus belles réussites, les plus grandes innovations, les technologies les plus impressionnantes sont toutes nées de risques et d’opportunités. D’une part de hasard, ce mot qui est tellement joli puisqu’il signifie « chance » dans son origine étymologique (de l’arabe az-zahr).

Donc ne prenez pas le risque mais l’opportunité !

Lorsque votre activité professionnelle vous met en tension sur le plan des valeurs, il faut agir sans attendre.
Les conflits intérieurs sont les plus compliqués.
Changer c’est l’opportunité d’être en congruence, cet alignement qui vous fait sentir bien au moment et au lieu où vous vous trouvez.
Ne vous méprenez pas, pour être heureux et trouver l’équilibre professionnel, nul besoin de tout changer. Il n’est utile de bouleverser vos habitudes que lorsque ce bouleversement peut créer une opportunité (de réussir ou au moins d’apprendre).
N’oublions pas qu’entre vie professionnelle et personnelle, nous ne sommes qu’une seule et même personne. Vos qualités d’organisation à la maison sont aussi valables dans votre vie pro. Il en est de même pour votre esprit créatif, votre communication et toutes les qualités que votre entourage vous reconnait.
Si vous sentez l’envie de fabriquer des objets en bois et essayer d’en vivre, pourquoi ne pas tenter  au lieu de se rendre dans le bureau où vous n’éprouvez plus que de la lassitude ?
Bien sûr, avant de se lancer, on étudie la faisabilité de son projet, on prévoit son plan commercial, on s’assure d’être bien entouré et conseillé. Alors là le projet peut voir le jour. On prépare sa transition quand on peut mais on n’a pas toujours le choix, la manière dont on accueille le changement peut avoir beaucoup d’impact sur votre phase de rebond…
Ne vous lancez pas tête baissée mais n’écoutez pas cette petite voix qui vous dit que vous pourriez tout perdre.

On peut changer quand on le décide !

Ce premier article était un peu long mais je prévois d’en rédiger d’autres pour ceux qui beaucoup ont ressenti un jour ce besoin de changement et qui sont perdus dans cette phase compliquée.

Retrouvez prochainement des articles sur le choix difficile de demeurer salarié ou se lancer à son compte, cumuler plusieurs activités, structurer son projet professionnel, etc

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